Ce millésime a produit 79.962 bouteilles d’un vin composé de 85% de Merlot, de 12% de Cabernet Sauvignon et de 3% de Cabernet franc.

Longtemps délaissé, à cause de l’intérêt porté au 2000, ce 1999 se révèle aujourd’hui un très bon millésime pour Gazin. La robe du vin est toujours intense avec des reflets noirs d’encre. Le nez offre des notes fines de fruits rouges et noirs : mûre, griottes, cassis, noyau, complétées par des parfums de sous-bois, de cuir, de fourrure, de truffe, avec des touches d’épices et de cannelle. En bouche la structure est à la fois fraîche et complexe. Les tanins sont bien fondus et harmonieux, offrant une belle finale soyeuse. Cependant ce vin doit toujours être décanté 2 à 3 heures avant sa consommation à température ambiante. Sa durée de vie, aujourd’hui, en 2014, est d’une dizaine d’années.

Le millésime 2000 a produit 67.427 bouteilles de château Gazin. Le 2000 se compose de 85% de Merlot, de 12% de Cabernet Sauvignon et de 3% de Cabernet franc.

Ce vin, produit au tournant du millénaire, a bénéficié d’une réputation flatteuse à cause de son « millésime » alors qu’il ne représente pas vraiment un vin d’anthologie, même si sa facture est très convenable. Comme indiqué plus haut le 2001 est souvent considéré, à Pomerol, comme supérieur. Le vin offre une robe Bordeaux laissant paraître des notes d’évolution tirant sur le marron foncé, ce qui est normal pour son âge. Le nez offre des parfums de sous-bois, de cuir, de truffe, des notes animales, de goudron et de suie. En bouche le vin est rond et soyeux. Il présente un corps moyen mais équilibré avec une finale longue et fine. Ce 2000 est bon à boire aujourd’hui sans décantation à condition d’avoir été lentement porté à température ambiante – 18°- . Sa durée de vie est de 6/8 années.

En 2001, le vignoble a produit 70.667 bouteilles d’un vin composé de 85% de Merlot, de 10% de Cabernet Sauvignon et de 5% de Cabernet franc.

2001 est une année qui a été un peu éclipsée par le 2000. En fait ce 2001 est souvent considéré comme supérieur au 2000, à Pomerol, et en tout cas à Gazin. Le vin offre une élégante robe Bordeaux. Le nez offre aujourd’hui les notes classiques et puissantes des pomerols qui ont un peu évolué: notes de sous-bois, viandées, de cuir, truffées, épicées qui éclipsent les traditionnels fruits rouges et noirs que l’on trouve dans la prime jeunesse de nos vins. En bouche le boisé est bien fondu. Les tanins sont aujourd’hui souples et le vin présente une certaine suavité, une bonne longueur et une finale soyeuse qui rend ce millésime très agréable à boire aujourd’hui et pour les 6/8 prochaines années.

En 2002 le château Gazin a produit 37.200 bouteilles d’un vin composé de 85% de Merlot, 10% de Cabernet Sauvignon et de 5% de Cabernet franc.

Sa robe est d’un grenat moyen mais encore assez jeune. Le vin présente, au nez et en bouche, toutes les caractéristiques de sa famille pomerolaise, en moins puissant. Le 2002 est un petit millésime. Il est cependant équilibré et bon à boire aujourd’hui. Il fait partie des millésimes qui permettent d’attendre les vins qui méritent de vieillir. On peut le boire sans le décanter à condition tout de même de le mettre progressivement à bonne température – 17/18°-. Sa durée de vie est de 5/6 années.

Le Château Gazin a produit 44.000 bouteilles, en 2003. La composition du millésime est de 80% de Merlot, 15% de Cabernet Sauvignon et 5% de Cabernet franc.

Ce millésime a souffert de la vague de chaleur qui a sévi pendant l’été 2003. Contrairement à ce qui a été écrit ce n’est pas un grand millésime, en tout cas pas un millésime de garde. Il est bon à boire aujourd’hui… avant qu’il soit passé. Ce n’est pas tout à fait le cas pour ce Gazin qui a été vinifié de façon très douce en contrôlant les extractions, puis l’ élevage, modéré, en barriques neuves (pas plus de 40% de bois neuf) .

Les vins pour lesquels on n’a pas procédé ainsi offrent aujourd’hui des produits secs, alcooleux et marqués par le bois… Ce 2003 Gazin a remporté la Grappe d’Or du Guide Hachette et reste, aux dires des commentateurs, la meilleure référence de sa catégorie, en 2003. Le Gazin 2003 présente une robe d’intensité moyenne. Ses notes olfactives sont plus sur le fruit rouge. Son acidité est assez présente d’autant que sa structure tannique est moyenne et manque un peu de maturité. Mais le vin est équilibré et peut se déguster aujourd’hui après une décantation de 2 ou 3 heures destinée à l’assouplir. Sa durée de vie est d’environ 6 à 8 années.

Ce millésime a produit 93.000 bouteilles de Château Gazin. La composition du vin comporte 85% de Merlot, 15% de Cabernet Sauvignon et 5% de Cabernet franc.

Ce millésime présente une robe Bordeaux soutenue. En bouche le vin offre des notes de prune, de fruits rouges et noirs, beurrées. On y trouve déjà quelques notes tertiaires des pomerols : truffe, sous bois, pâté. Ce 2004 est bien en chair avec des tanins fondus. Equilibré et assez long en bouche il présente une finale douce et déjà soyeuse. N’ayant pas la structure des 2005 et 2009 il est prêt à boire aujourd’hui après une légère décantation. Sa durée de vie sera d’environ 10 années.

Le millésime 2005 a produit 65.000 bouteilles d’un vin composé de 85% de Merlot, de 10% Cabernet Sauvignon et de 5% de Cabernet franc.

Il s’agit d’un grand millésime offrant une solide structure qui permettra à ce vin de vieillir pendant 30 années et plus. Sa robe est d’un bordeaux intense, presque noir. En bouche il offre des notes de fruits noirs et rouges : mûre, cerise griottes, cassis, groseille, auxquels s’ajoutent des touches de réglisse, de prune, d’épices. Le boisé dû à l’élevage en barriques est fondu et discret. On trouve déjà dans ce vin des parfums de truffe, de cuir, de sous-bois et des notes viandées, typiques des pomerols. Le vin est somptueux, long et ample en bouche avec des tanins fondus et souples, cependant bien présents en finale, jusqu’à ce qu’ils aient atteint leur maturité, après 10/15 années de vieillissement. Millésime à garder pour le moment.

La production du Château Gazin 2006 a représenté 64. 000 bouteilles. La composition du millésime est la suivante : 90% Merlot, 6% Cabernet Sauvignon, 4% Cabernet Franc.

La robe est d’un bordeaux intense et profond. Le nez offre des notes de fruits mûrs : mûre, cerise noire. Elle et légèrement toastée. Le nez un peu floral présente des touches de caramel et lactées. Le boisé est bien fondu. En bouche le vin se montre soyeux et suave, bien équilibré avec une finale moyennement longue. Il est sans astringence ni amertume. Ce vin peut se boire aujourd’hui, en 2014, après ¾ heures de décantation mais aura une durée de vie de 10/15 ans.

La production de ce millésime représente 72. 700 bouteilles d’un vin composé de 83% de Merlot, de 12% de Cabernet Sauvignon et de 5% de Cabernet Franc.

D’une façon générale ce millésime se révèle bien supérieur à ce qui avait été annoncé, notamment par la presse, au moment des premières dégustations. Avec un peu plus de recul on peut dire que Gazin a produit un vin d’excellente qualité pour le millésime qui n’a pas bénéficié de la grande maturité des 2010, 2009 et 2008. Sa robe est d’un bordeaux soutenu. Le vin offre les traditionnelles notes de fruits rouges et noirs. En bouche on trouve des tanins puissants et souples, un vin racé et riche, parfaitement équilibré, avec beaucoup de fraîcheur et une belle longueur. Ce vin peut se déguster aujourd’hui et dans les 10/15 années à venir. Une décantation de quelques heures lui permettra d’exhaler au mieux ses parfums.

Ce millésime 2008 de Château Gazin a produit seulement 51 000 bouteilles d’un vin composé de 92% de Merlot, de 6% de Cabernet Sauvignon et de 2% de Cabernet Franc.

Sa robe est bordeaux foncée. Le vin, assez fermé pour l’instant, présente des parfums de fruits noirs : cassis, mûre. La bouche est longue et suave avec une belle finale qui se termine sur des notes de cacao. Ce 2008 doit vieillir quelques dix années avant de développer tous ses parfums. Sa durée de vie sera sans doute de 20 à 30 années. Une consommation plus rapide est possible à condition de le décanter 2 à 3 heures avant sa consommation (en le laissant dans son décanteur).

Le millésime 2009 a produit 66.500 bouteilles d’un vin composé de 90% de Merlot, de 7% de Cabernet Sauvignon et de 3% de Cabernet Franc.

Ce millésime est puissant, charpenté et de robe bordeaux sombre et intense. Il présente des notes toastées, de fruits noirs, de cerise, de réglisse, d’épices. Ses tanins sont souples et ronds mais présents. Le vin est riche, somptueux, avec beaucoup de matière et long en finale. Il mérite un vieillissement de 8 à 12 ans dans votre cave et pourra se conserver de 25 à 30 années sans difficulté.

Le millésime du Château Gazin 2010 est sans doute un grand vin, comme presque partout à Bordeaux en 2010. Ce vin qui vieillira 30 ans et plus, sans difficulté, est d’ailleurs plus dans la typicité traditionnelle des vins de Bordeaux que le 2009, millésime également très réussi mais dans un registre différent, jouant surtout sur la puissance.

2010 est en effet tout en suavité et en finesse, présentant un beau volume en bouche mais sans excès, avec une finale douce et pour l’instant encore un peu tannique. Le vin titre 14,5° d’alcool mais l’alcool ne se sent pas car les tanins mûrs, à la texture fine, sont suffisamment abondants pour équilibrer le vin. Le boisé est déjà parfaitement fondu et accompagne un nez complexe de fruits rouges et noirs, de tabac, d’amande, de vanille et de chocolat… La bouche est longue et soyeuse. Pas de lourdeur dans ce vin vif et frais.

Les cabernets francs et Sauvignon (14%) complètent harmonieusement les merlots (86%) qui le composent. Après 9 ou 10 années de vieillissement (2020) ce 2010 offrira, en outre, les notes traditionnelles des pomerols : truffe, sous-bois, fourrure, cuir et accompagnera à merveilles viandes rouges et gibiers à poils et à plumes. Le château Gazin a produit 78.000 bouteilles du millésime 2010 (et 34.000 bouteilles de son second vin : l’Hospitalet de Gazin) avec un rendement de 39 hl par hectare.

Avec le millésime 2011 nous revenons à des vins plus classiques… sortant des millésimes exceptionnels de 2005, 2009 et 2010 Cependant ce 2011 n’a pas démérité. Avec des vendanges précoces : du 5 au 20 septembre pour les merlots et les 26 et 27 septembre pour les Cabernets francs et Sauvignon nous avons récolté une vendange mûre et de belle facture avec des rendements de 43 hl par hectare.

Le 2011 -74 000 bouteilles produites en Château Gazin et 47 000 bouteilles en second vin : l’Hospitalet de Gazin- est composé de 90% de cépage merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Cabernet Sauvignon. Une sélection assez sévère a permis de produire un vin bien structuré, assez charnu, tannique, élevé pendant 15 mois en barriques neuves (45%), le reliquat en barriques d’un vin. Le degré alcoolique du millésime est 13,45°. La robe du vin est bordeaux foncée et brillante. 2011 offre des notes tanniques, puissantes, avec des parfums de fruits rouges et noirs : cerise griotte et mûre, cassis, un nez légèrement toasté, vineux, poivré, avec une touche de caramel. En bouche le vin se révèle soyeux, assez ample, de bonne longueur et présente une finale certes tannique mais sans agressivité qui va s’assouplir avec le temps.

Il peut se boire dès aujourd’hui, après une ou deux heures de décantation, mais gagnera à attendre 5 années (2018). Sa longévité ne devrait pas dépasser une quinzaine d’années.

Le millésime 2012 représente une baisse de 25% de la production du vignoble par rapport au 2011. Avec 31,9 hl par hectare -contre 43 hl pour le 2011- le vignoble a pu tout de même proposer 54 000 bouteilles d’un vin produit avec 100% de cépage merlot. En effet la récolte des merlots commencée le 20 septembre et poursuivie jusqu’au 4 octobre a permis de ramasser des raisins parfaitement mûr et d’excellente qualité, après les premières pluies de septembre qui ont rafraîchi les grappes, fait baisser le degré et augmenté légèrement la production en regonflant les baies. (Il faut dire que, outre les maladies classiques de la vigne que les vignerons ont tous connues au printemps et au début de juillet, l’été 2012 a été sec, trop sec, ce qui n’est jamais bon pour la vigne).

En revanche les cabernets ont été ramassés le 10 octobre, avant leur maturité parfaite, à cause des pluies très abondantes (avec 19° de température) qui menaçaient de développer très rapidement une pourriture capable de dégrader la qualité des raisins de façon irréversible en quelques jours… Donc, ramassage un peu précipité et maturité insuffisante, ce qui explique qu’il n’y ait pas de cabernets dans le grand vin en 2012, mais seulement dans le second vin : l’Hospitalet de Gazin, lequel a produit 23 000 bouteilles.

Ce 2012 se présente un peu comme les 2009 et 2010 : 14,5 degrés d’alcool que l’on ne sent pas au nez ni en bouche grâce à une forte mais soyeuse présence tannique qui équilibre le vin. De plus, ce « vin de pur merlot » (qui ne dépare pas avec le style des Pomerol puisque, traditionnellement le merlot domine largement dans l’appellation) offre un vin, bien sûr, gras, rond et souple mais sans lourdeur, avec de la fraîcheur au nez et en bouche. Nous sommes loin des vins de merlot tels qu’on les trouve parfois, où puissance et gras riment avec manque d’élégance et faible complexité. Le vin présente une robe bordeaux très soutenue avec des reflets noirs. Le nez est frais, plein de fruits rouges et noirs : framboise, cerise et cassis, complétés par une note boisé fondue (50% de barriques neuves). En bouche le vin est ample, élégant, suave, long et tout en finesse, laissant une bouche fraîche et légère, avec une finale longue, sans acidité marquée et offrant des tanins souples puisque bien mûrs.

Le millésime 2012 peut se boire dès aujourd’hui, même sans décantation, mais il sera meilleur après 5 ou 6 années de vieillissement (2018) au cours desquelles il aura développé un complément de notes classiques dans les Pomerol : sous-bois, truffe, cuir… Sa durée de vie ne devrait pas excéder 15/18 années dans de bonnes conditions de stokage.

Le millésime 2013 est certainement ce que l’on appelle un millésime de vigneron, c’est à dire un millésime qui doit principalement ses qualités au savoir-faire du vinificateur. (Les 2013 offriront sans doute plus de bons vins que ce que l’on pouvait espérer après cette difficile récolte).

En effet nous avons tous souffert de conditions météorologiques médiocres, en mai – pluies et froid- provoquant une floraison inégale et parfois tardive, de la coulure et du millerandage sur les grappes. Ces phénomènes ont entraîné des vendanges plus tardives que d’habitude (début de la récolte le 27 septembre, fin de la récolte le 11 octobre, sous la pluie). Des foyers de pourriture sont apparus en cours de vendange, au demeurant pas trop dommageables. En effet lorsque l’on vendange à la main on peut trier les grappes à la vigne. Le reste de la récolte est ensuite nettoyé au cuvier, si nécessaire, sur les deux tables de tris.

Avec un rendement de seulement 27hl par hectare la récolte a permis de produire 47.500 bouteilles de Château Gazin d’une qualité plus qu’honnête. Ce millésime, tout comme le 2012, est 100% merlot. Les cabernets francs et Sauvignon ont été assemblés dans le second vin : l’Hospitalet de Gazin. Ils n’étaient pas tout à fait assez mûrs pour intégrer le premier vin. Mais notre second vin est tout de même composé de 73,5% de merlot ce qui donne à ses 32.000 bouteilles une texture souple.

Le degré d’alcool du millésime est de 13° et son élevage n’a pas dépassé 15 mois en barriques en incluant la fermentation malo-lactique en barriques, avec 49% de barriques neuves. Le vin est souple et ne présente pas d’acidité marquée car les raisins étaient mûrs. Il offre les traditionnelles notes des Pomerol : fruits rouges (cerise), puis notes de sous-bois, viandées, fumées et grillées, sans la même intensité que dans un millésime plus construit.

L’âge va lui donner plus de complexité mais ce vin sera à boire jeune et dans les 10/12 ans, soit au plus tard en 2027. (Pour l’anecdote ce 2013, lors d’une première dégustation, en 2014, a été noté 90/92 par Robert Parker, ce que nous considérons comme un beau compliment et un encouragement).

2016 est sans doute un des meilleurs millésimes des dernières années, dans la lignée des 2009 et 2010. L’été a apporté aux vignes leurs quotas de soleil et de pluie, notamment 20mm de pluie, le 13 septembre, qui ont permis de parfaire la maturité des raisins. Les vendanges ont été faites par très beau temps, étalées sur trois semaines, du 22 septembre au 17 octobre. Nos merlots ont été ramassés entre le 22 septembre et le 10 octobre avec de nombreux arrêts pour attendre la maturité optimale de chaque pièce de vignes. Les cabernets francs et sauvignon ont été vendangés le 17 octobre.

Ce millésime a produit 85.000 bouteilles de grand vin. Il se compose de 87% de merlot, de 8% de cabernet sauvignon et de 5% de cabernet franc. Son degré alcoolique est de 14%. L’élevage de 18 mois, avec fermentation malolactique en barriques neuves pour 45% du grand vin et en cuves pour 55%, puis en barriques de un vin pour ce dernier lot, a amené une mise en bouteilles, en juin 2018, sans collage aux blancs d’oeufs. Le second vin du vignoble, l’Hospitalet de Gazin, a produit 22.100 bouteilles de ce même millésime.

2016 est dans le même style que 2015, mais plus puissant et charnu, et déjà très soyeux en bouche grâce à la maturité de ses tanins. Le vin offre une belle fraîcheur, une attaque ronde et ample avec beaucoup de longueur. Le nez toujours dans cette prime jeunesse du vin est fruité (notes de fruits rouges et noirs : cerise griotte et cassis). Comme tous les pomerols ce vin évoluera vers des notes de sous-bois, de cuir, de truffe après quelques années de vieillissement dans votre cave, qui lui apporteront toute sa complexité et sa finesse. A attendre de préférence 8/10 ans. Mais consommable dès aujourd’hui après un peu de repos dans votre cellier grâce à la finesse de ses merlots et la fraîcheur de ses cabernets.

Contrairement  à l’adage bordelais  qui veut que les millésimes se terminant en 7 –à l’exception du 1947-  soient médiocres, 2017 devrait lui apporter un démenti et une agréable surprise aux amateurs.

Le gel d’avril qui a malheureusement affecté la récolte de nombreux vignobles n’a pas touché le plateau de Pomerol. Pour ces chanceux, dont Gazin fait partie, la qualité  et la quantité sont là : 89.000 bouteilles produites.

Les vendanges se sont déroulées entre le 5 et le 21 septembre pour les merlots, le 29 septembre pour les  cabernets francs et le 2 octobre pour les cabernets sauvignons. Ce 2017 est composé de 95% de merlot et de 5% de cabernet franc, les cabernets sauvignons n’ayant pas été jugés assez bons pour être assemblés avec le grand vin.

De robe rouge sombre le Château Gazin 2017 présente au nez des arômes de fruits rouges et noirs (cerise, myrtille) mêlés à de discrètes notes de vanille et d’épice (muscade). On trouve aussi en arrière-plan une touche de menthol  typique du cabernet franc. Elle apporte une note de fraîcheur. En bouche, après une attaque ronde et soyeuse on retrouve les arômes de fruits rouges et noirs de l’olfaction associés à des notes florales. Le vin présente une belle sucrosité et un joli volume sans tomber dans la lourdeur.

Ce Château Gazin 2017 bien que moins puissant et complexe que ses aînés 2015 et 2016 offre un bel équilibre où s’associent rondeur et fraîcheur. Son élevage a duré 15 mois avec 40% de barriques neuves et 60% de barriques de 1 vin.

Enfin son taux alcoomètrique  est de 13,6%, avec une acidité totale de 3,40g et un pH de 3,68. Le potentiel de garde de ce 2017 est  estimé à 15 années.

A chaque millésime sa personnalité. Château Gazin 2017 ne décevra pas les amateurs qui sauront l’attendre.

Le second vin du domaine, l’Hospitalet de Gazin, a produit 36.400 bouteilles composées de 90% de merlot, de 8% de cabernet sauvignon et de 2% de cabernet franc.

2018 : Centième millésime produit par notre famille sur cette terre de Pomerol.

Les vendanges se sont déroulées entre le 10 septembre et le 8 octobre par ramassages successifs en fonction de la maturité des raisins. 63.000 bouteilles ont été produites pour le grand vin. L’Hospitalet de Gazin, deuxième étiquette du vignoble, a produit 22.000 bouteilles.

Les chaleurs de l’été ont apporté une maturité parfaite à ces deux vins et les pluies de printemps, associées au sous-sol d’argile bleue du plateau de Pomerol ont préservé les raisins de la sécheresse. Les attaques de mildiou, en juin, ont été parfaitement maîtrisées ce qui a permis une récolte de 34hl sur les 21,28h actuellement en production.

Ce millésime titre 14,5° degrés d’alcool. Son assemblage est constitué de 93% de merlot et de 7% de cabernet franc. L’élevage de 18 mois, après fermentation malo-lactique, a fait appel à 50% de barriques neuves et 50% de barriques de un vin. L’Hospitalet de Gazin, titre 14°degrés d’alcool et se compose de 75% de merlot et de 25% de cabernet sauvignon.

Le millésime 2018 est incontestablement un des meilleurs produits par notre vignoble depuis les 30 dernières années. Il l’emporte en finesse sur le très bon millésime 2016.

On appréciera sa fraîcheur, sa longueur en bouche associée à une structure complexe et suave. S’il se caractérise pour l’instant par des arômes subtils de fruits rouges et noirs, des fragrances de fleurs il apportera après quelques années de vieillissement les notes classiques des pomerols : truffe, sous-bois, gibier, sans aucune lourdeur. Ses tanins, très denses et soyeux, équilibrent parfaitement l’alcool qui ne domine jamais, pas plus que son boisé qui reste heureusement discret et bien fondu. Ce vin mérite un vieillissement d’une dizaine d’années pour un plein épanouissement.

Ce millésime 2018, mis en bouteilles en juin 2020, accompagne l’accession du Château Gazin au niveau 3 de la classification « Haute Valeur Environnementale » (HVE 3).

Avec le millésime 2019, le vignoble de Pomerol -et en particulier celui de château Gazin- tiennent à nouveau une grande année. (Nous savons déjà que le millésime 2020 sera également une excellente année. Mais n’anticipons pas, concentrons-nous sur notre 2019).

Ce millésime a été vendangé entre le 12 et le 25 septembre pour les merlots, puis le 3 et le 7 octobre pour les cabernets francs et les cabernets sauvignons. Hiver sec. Pas de gel sur le plateau argilo graveleux de Pomerol où sont installées les vignes. Un printemps frais et pluvieux a entraîné quelques difficultés pour gérer le mildiou avec des produits phytosanitaires bio et bio contrôle. Floraison très homogène de la vigne, terminée le 2 juin. Eté très sec et chaud. Elimination des grappes sur les jeunes vignes affectées par trop de chaleur (pour éviter les goûts de pruneau et des tanins secs et rustiques). Par ailleurs les argiles ont bien fait leur travail en préservant la fraîcheur de la récolte et en évitant les blocages de maturité dus à la chaleur. Seulement 11 jours de pluie entre la mi-juin et la fin de septembre ! Vendanges manuelles effectuées dès la maturité atteinte sur chaque parcelle pour éviter les montées d’alcool et préserver la fraîcheur des raisins.

Notre 2019, dont la vinification a été effectuée sans soufre, a produit 90.000 bouteilles avec un rendement de 43hl par hectare. Le vin se compose de 88,5% de merlot, 7% de cabernet sauvignon et de 4,5% de cabernet franc et titre 14,8° d’alcool. L’alcool ne domine pas, tout comme le boisé de l’élevage en barriques parfaitement fondu (50% de barriques neuves utilisées pour le grand vin).

Ce millésime est ample, onctueux et long en bouche. Grâce à des tanins souples et ronds il est tout en finesse et d’une belle complexité, laquelle va se déployer au fil du temps. Le vin fera attendre sa maturité pendant une dizaine d’années. Conservé dans de bonnes conditions il pourra ensuite se déguster pendant une vingtaine d’années. Pour consulter quelques commentaires organoleptiques sur les vins du château Gazin le dégustateur pourra lire le paragraphe consacré à la description des pomerols au début du chapitre « Millésimes ».

Pour illustrer la contre étiquette de ce 2019 le château Gazin a choisi « l’Automne », un dessin du peintre et graveur Bernard Boutet de Monvel (1881-1949).

Le château Gazin 2020 est le dernier millésime d’une trilogie, très réussie, 2018, 2019 et 2020.
Sera-t-il le meilleur des trois, notamment supérieur au millésime 2019 ? L’avenir nous le dira.
Le gel du 27 mars nous a contraints à utiliser des moyens de lutte antigel : tours à vent et chaufferettes, sans dégâts observés.

2020 a connu un débourrement très précoce, le 16 mars, et une mi floraison, le 20 mai, qui ont entrainé des vendanges manuelles précoces. Ces dernières ont fait suite à des mois de juillet et d’août très chauds après un apport bienvenu en eau dû aux orages de la mi-août. Les merlots ont été vendangés entre les 8 et 11 septembre puis du 15 au 18 septembre, les cabernets sauvignons et francs ayant été ramassés le 29 septembre.

Les fermentations alcooliques ont été conduites sans soufre, sous bio-contrôle (mais l’élevage des vins -16 mois en barriques- a fait naturellement appel à un minimum de soufre).
L’assemblage de ce 2020, qui a produit 82. 000 bouteilles de premier vin est 91,6% de merlot et
8, 4% de cabernet sauvignon. Les cabernets francs ont été utilisés dans l’assemblage de notre deuxième vin : l’Hospitalet de Gazin lequel a produit 12.000 bouteilles.

Malgré le manque d’eau et les températures élevées de ‘l’été le bon choix des dates de vendanges a permis de produire un vin offrant de la fraîcheur et une belle énergie. Ceci malgré un taux d’alcool de 14,5 degrés.
Ce millésime présente toutes les caractéristiques et l’onctuosité d’un pomerol complexe et savoureux tout en gardant l’harmonie et la finesse d’un grand vin. Nous estimons sa capacité de vieillissement à une trentaine d’années. Il est recommandé de laisser à ce millésime une dizaine d’année de vieillissement en bouteille avant de commencer à le consommer.
L’amateur attentif découvrira sur la contre étiquette, dessinée par Otilia Fournier, un petit animal dissimulé dans la grappe de raisin.  C’est la frimousse d’un petit rat, clin d’œil destiné aux amateurs chinois puisque 2020 est l’année du rat, en Chine.

Avec le millésime 2021 le Château Gazin a connu une année difficile. En effet une forte attaque de mildiou a entraîné une diminution de près de 60% de notre grand vin compte-tenu de la production de l’Hospitalet de Gazin, second vin du domaine, qui a contribué à limiter encore d’avantage la part de grand vin.
L’ensemble de nos négociants acheteurs bordelais ont vu ainsi leurs allocations réduites en proportion. Le total de la récolte de Gazin a représenté environ 36.000 bouteilles.
Les quantités importantes de pluies en mai et juin, associées à des températures moins élevées pendant le printemps et l’été, contrairement aux années passées, font de ce millésime un Pomerol plus « classique » et moins solaire, offrant un vin 100% merlots et titrant 13,4° d’alcool.
Les vendanges des merlots se sont déroulées du 21 au 30 septembre (les cabernets francs ont été ramassés le 1er octobre et les cabernets sauvignons le 7 octobre. Ils constituent une part importante de l’Hospitalet de Gazin).
Le 2021 a fait l’objet d’un élevage de 14 mois en barriques : 50% en barriques neuves et 50% en barriques de 1 vin, et d’une légère clarification aux blancs d’œufs.
Notre millésime 2021, pur merlot, présente des notes de fruits rouges (cerises griottes) mais aussi des notes florales, plus aériennes, qui rappellent la violette et l’iris.
Le vins construit sur l’équilibre et l’élégance, est rond sans être trop puissant. Il s’ouvre sur une attaque suave et se prolonge avec un joli milieu de bouche, le tout porté par la fraîcheur et une énergie qui lui confèrent une belle longueur.
Certes ce millésime n’a pas la puissance du 2020 ni la très belle constitution du 2022 mais il fera sans doute un beau Pomerol après quelques années de vieillissement -8 ou 10 années- même si sa structure exclusivement merlot permettra de l‘apprécier plus jeune.
Chacun pourra aisément déchiffrer la petite partition figurant sur notre contre -étiquette. Elle lui rappellera une traditionnelle chanson à boire de notre pays .

Le millésime 2022 du château Gazin   vient de terminer sa mise en bouteilles. Nous sommes en juin 2024. C’est à nouveau un bon millésime que notre vignoble propose aux amateurs. 2022 :  un millésime à attendre raisonnablement, avec patience, jusqu’en 2032/34, pour une dégustation optimale. Mais que l’on pourra   peut-être  boire un peu plus tôt – après décantation, pour  réaliser une petite oxydation- comme  tous les vins de Pomerol qui font la part belle au  merlot.

Ce millésime  est un assemblage de 94% merlot,  3% de  cabernet sauvignon et  3% de cabernets francs.

2022 n’a pas  connu une météorologie facile : températures élevées à très élevées du mois de février jusqu’aux vendanges, floraison précoce comparable à celles du millésime 2020, manque d’eau : du 30 juin au 14 août, un seul orage de 16 mm de précipitations pluviales, puis fin août quelques pluies qui ont permis d’éviter des blocages de maturité. Vendanges  précoces à partir du 2 septembre pour les merlots, terminées le 19 septembre avec les cabernets. Perte de 30% de récolte en volume avec des baies très petites, pour une production de 67.000 bouteilles.

Belle surprise : le vin présente une bonne acidité et un taux d’alcool raisonnable (14°).  Lors des vinifications les tanins bien mûrs des raisins ont requis une extraction souple et mesurée  pour  obtenir un vin équilibré, associé par la suite à un élevage de 16 mois  en fûts neufs ( 50%) et de 1 vin (50%).  Exceptionnellement la propriété n’a pas produit d’Hospitalet de Gazin, son second vin. C’est dire que la belle qualité du millésime était au rendez-vous.

2022 présente une robe grenat foncé. Le nez offre des notes de fruits rouges et noirs, des arômes de mûre et de pivoine où viennent se mêler par petites touches des notes de brioche, de vanille, de tabac blond apportées par un élevage en barriques. La bouche est ronde, soutenue par des tannins soyeux et d’une fraîcheur agréable. Moyennement charnu ce vin tout en finesse est très long en bouche et d’un bel équilibre. Nous sommes dans la lignée de notre millésime 2019 avec un beau potentiel de garde.

Sur la contre étiquette il est écrit « Donec totum impleat » : en  Français plus explicite : « il faut que le verre soit  rempli jusqu’au bord… mais attention un verre de bordeaux  ne doit jamais être rempli jusqu’au bord, mais seulement à moitié pour pouvoir être aéré  dans le verre afin de libérer au mieux ses parfums et de bien commencer la dégustation.